Trop jeune pour mourir

Article : Trop jeune pour mourir
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24 décembre 2013

Trop jeune pour mourir

J’ai trouvé la première photographie hier dans la sélection des images du jour de Reuters.

Un cliché signé Bassam Khabieh, le photographe qui a signé l’image des enfants à la balançoire de Damas et qui répond à ma question de ce jour-là : y a-t-il encore des chats en Syrie ?

Bassam-Khabieh

Le pauvre chat du jour a l’air un peu en péril sous les décombres causé par un bombardement des forces “loyalistes” sur Damas. Alors, j’ai de nouveau recherché si j’en trouvais d’autres.

Et la réalité est venue me rappeler qu’il y a pire sort que celui des chats.

Molhem Barakat est mort le 20 décembre dernier alors qu’il photographiait les combats entre rebelles et loyalistes autour de l’hôpital al-Kindi d’Alep, où plus de 200 personnes ont également trouvé la mort.

Molhem Barakat était tout jeune. Pas plus de 17 ou 18 ans. Il avait commencé à prendre des photos de manifestations avec son téléphone portable, avant de s’équiper d’un matériel plus professionnel et de travailler régulièrement pour l’agence Reuters qui lui a acheté des douzaines de clichés. Et peu importe de savoir si l’agence a suffisamment communiqué ou pas autour de ce décès. Cette mort, une parmi les 100 000 qu’a causées la guerre en Syrie, est aussi absurde et injuste que cette guerre.

abcdetc a recherché dans ses archives et n’a trouvé aucun cliché signé Molhem Barakat. Aussi, pour lui rendre hommage (en silence parce qu’il ne servirait à rien de se mettre à hurler de quelle douleur ?), je lui consacre aujourd’hui cette rétrospective posthume à travers une vingtaine de ses photographies de ces six derniers mois.

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Au-delà de la guerre, les images de Molhem Barakat montrent la vie. La vie qu’il aimait visiblement autant que son pays et ses habitants. Et leurs chats…

(photos : Bassam Khabieh, Molhem Barakat, DR)

Pour accompagner les images et les nouvelles du jour, j’avais besoin de quelque chose d’à la fois fort et doux. Comme une voix soul avec un accompagnement acoustique au piano.

Du haut de ses 19 ans, Izzy Bizu est à peine plus âgée que Molhem Barakat. Mais elle a toute la vie devant elle. Et déjà un sacré talent.

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Commentaires

Richard
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Heureusement qu'il y a la musique derrière... Pfffuuuiii !!!