Vous avez vu la présidente : c’est une femme !
Catherine Samba-Panza a donc été élue lundi 20 janvier 2014 présidente de Centrafrique par le Conseil national de transition, succédant ainsi à Michel Djotodia, contraint dix jours plus tôt à la démission et qui a choisi de s’exiler au Bénin.
“Je lance un appel vibrant à mes enfants anti-balaka (miliciens chrétiens) qui m’écoutent. Manifestez votre adhésion à ma nomination en donnant un signal fort de dépôt des armes […] À mes enfants ex-Seleka (combattants musulmans) qui m’écoutent aussi, déposez vos armes”, a déclaré la nouvelle présidente dans son premier discours. Ajoutant que sa “priorité des priorités est de faire cesser la souffrance des populations, restaurer la sécurité et l’autorité de l’État sur tout le territoire et réconcilier les filles et fils du pays pour relancer les activités dans les secteurs publics et privés”.
Les prochains jours diront si l’appel de Catherine Samba-Panza a été entendu par les combattants. L’année qui vient permettra de juger si elle parvient à atteindre ses objectifs prioritaires, redonnant à son pays suffisamment de sérénité pour permettre aux centaines de milliers de déplacés de rentrer chez eux et d’énergie pour régler une crise humanitaire qui affecte la moitié des quelque 4,6 millions de Centrafricains.
On lui (leur) souhaite de ne pas baisser les bras…
Catherine Samba-Panza est la première femme à accéder à la présidence en Centrafrique. Et la huitième, tous pays africains confondus, m’a appris Wikipedia. Elle rejoint Ellen Johnson-Sirleaf, l’actuelle présidente du Liberia depuis 2006 et prix Nobel de la paix 2011, et Joyce Banda présidente du Malawi depuis 2012. Les 5 autres n’ont été présidentes que par intérim et toutes pour moins d’un an. Comme Catherine Samba-Panza.
Serait-ce que l’on considère que les femmes sont bonnes pour l’intérim, pour le sale boulot, avant de laisser la place aux hommes qui sauront s’occuper de choses (redevenues) sérieuses ? Un peu comme une grande démocratie occidentale qui élirait un Noir à sa tête le temps qu’il fasse le ménage dans son pays dévasté par la crise économique…
(photos Issouf Sanogo, Eric Feferberg)
Il fallait bien une femme pour célébrer la victoire – même intérimaire – d’une femme.
Si Rose Muhando est déjà passée sur abcdetc il y a 2 ans dans une mosaïque de Noël, je l’avais perdue de vue, je dois le reconnaître. Mais grâce à une consœur blogueuse camerounaise, j’ai retrouvé la trace de la star tanzanienne . Vive la mondialisation…
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