Dieu, poste restante
J’ai beau plaisanter volontiers au sujet de religions qui ne me font pas toujours rire, je conserve une part de spiritualité pas uniquement blagueuse (blogueuse?) et un certain respect pour Dieu, malgré le doute que j’ai de lui. Mais pas plus que de l’humanité. Ceci dit, non pour m’épargner des foudres divines ou de réactions vengeresses de croyants de tous poils, mais pour changer de mon introduction classique lorsqu’il est question de divinité : “Si Dieu existe, j’espère qu’il a une bonne excuse”.
Bref.
Il y a quelques mois, je m’étais amusé en imaginant que Dieu était joignable au téléphone, quelque part en Israël. Voilà que j’ai découvert qu’on pouvait le contacter par courrier dans le même pays.
J’ai lu ça il y a quelques semaines dans le Canard enchaîné qui citait un article de VSD. Mais l’information n’est pas nouvelle (normal, Dieu est éternel…), comme en témoigne cet article paru il y 5 ans (une éternité sur Internet…) dans Le Figaro.
Des centaines de lettres adressées à Dieu arrivent chaque année en Israël. Leurs auteurs demandent le pardon, de l’aide dans la maladie et la souffrance, ou des choses bien plus matérielles comme une maison, une voiture neuve ou… une femme ! Ces derniers correspondants confondant sans doute Dieu et Père Noël. Tous ces courriers sont dûment réceptionnés par la poste centrale de Jérusalem qui se charge ensuite d’aller les glisser … dans le mur des lamentations.
Les voies du Seigneur étant réputées impénétrables, je ne m’offusquerai pas de cette récupération par la plus minoritaire des trois religions du Livre. Je remarquerai juste le manque de confiance dans les services postaux israéliens de trois personnalités (deux papes et un président étasunien) dont j’ai trouvé des photographies où ils déposent eux-mêmes leur courrier. J’ignore si les papes souhaitaient cacher aux facteurs locaux leurs recherches matrimoniales.
Pour ma part, je crois que je préfère écrire au Père Noël : lui au moins il répond !
(photos : Sasson Tiram, Bernat Armangue, Ariane Littman, Gabriel Bouys pape, Avi Hayon Obama, Antonio Perez Rio)
God is too big for just one religion…
L’une des images qui illustrent le billet ci-dessus ne vient pas du mur des lamentations, mais d’un autre mur, lamentable, érigé à proximité. J’ai appris en la trouvant que c’était une phrase extraite d’une chanson de Michael Franti, East to the West.
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