Traduction d’instantanés
Vous avez peut être remarqué (comme hier) mon aisance toute relative avec la langue de Shakespeare qui au fil des siècles est devenue celle de l’oncle Sam. Mais abcdetc ayant une vocation internationale, il faut bien que je fasse des efforts.
Bref.
En voyant les premières images des manifestants de Detroit contre la faillite annoncée de leur ville, je me suis dit que ça allait être ma fête, avec toutes ces pancartes brandies. Parce que sur les photos, c’est difficile de copier le texte pour le coller dans un traducteur automatique. Heureusement, il n’étaient que quelques centaines devant le tribunal devait statuer sur la demande de banqueroute de la ville dévastée aux 18 milliards de $ de dettes. Et ils demandaient finalement tous la même chose : qu’on arrête de payer une dette à des banques qui n’ont fait qu’amplifier la faillite, qu’on cesse de les renflouer et qu’on s’occupe plutôt des gens, qu’on préserve leurs salaires et leurs pensions. Quelques centaines à peine…
Les autres seraient-ils tous banquiers, partis ailleurs, résignés ?
La première puissance du monde donne des sales signes de mauvaise santé. Et ce n’est pas avec leur système de protection minimal et leurs assurances privées à 125$ par mois que ça va aller mieux.
Mais quand on leur parle de sécurité sociale (même d’un embryon…) les élus républicains provoquent un shutdown.
Faillite, shutdown, surendettement… et paupérisation de la population. Le rêve américain ou le cauchemar étasunien ?
Allez, il leur reste la langue.
(photos : Bill Pugliano, Pau Sancya, Rebecca Cook, Romain Blanquart)
PS : J’ai ajouté un autoportrait de Van Gogh extrait des collections du musée de Detroit pour mettre un peu de couleurs et à cause de la rumeur qui a couru sur la vente des collections qui pourrait servir à éponger (une partie de) la dette de la ville.
Il n’est pas au catalogue Motown…
Mondomix le présente comme le premier sur la barricade de la prochaine révolution musicale et les Inrocks le jugent “hybride et fascinant”. Yannick Ilunga, né à Bruxelles de parents congolais et angolais, a grandi et vit maintenant en Afrique du Sud, d’où il nous adresse une musique multiforme qu’il joue sous le nom de Petite Noir.
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Et pour que vous vous rendiez mieux compte de la palette du gaillard, je vous en mets une seconde dans un tout autre style :
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