Vos gueules les mouettes ! (et aussi les corbeaux)

Article : Vos gueules les mouettes ! (et aussi les corbeaux)
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1 février 2014

Vos gueules les mouettes ! (et aussi les corbeaux)

Âmes sensibles s’abstenir. Aviphiles ou ornithophiles, détournez le regard.

Bon, je vous aurais prévenus.

J’ai attendu une petite semaine pour vous parler cet événement. Non pas tant à cause de l’avertissement qui précède (abcdetc a déjà publié d’autres images “susceptibles de heurter la sensibilité etc.”) que par crainte d’être taxé de papisme, avec un regard trop tourné vers la Vatican.

Bref.

Dimanche dernier, au lendemain de mon dernier billet sur le pape, un drame est survenu dans le ciel du Vatican : les deux colombes lâchées depuis son balcon par le pape – et deux mignons gamins – ont été attaquées en plein vol par un goéland (et non une mouette comme le laisse croire le titre de ce billet mais je n’ai pas le courage de le changer) et par un corbeau. Les deux bestioles n’ont pas survécu.

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Le pape a fait mine de consoler le petit garçon qui souriait pendant que la petite fille rigolait. La prochaine fois, c’est les gosses que le pape pourrait balancer par la fenêtre !

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Le symbole est aussi désastreux que celui du doigt foudroyé du Christ rédempteur. Je ne vous fais pas un dessin. Mais il y a pire.

Les chances de survie des colombes d’élevage en liberté sont nulles, ont rappelé au pape les associations de protection des animaux (comme l’ENPA ou Ente Nazionale Protezione Animali). Ce qui témoigne d’une certaine dégénérescence dans l’église catholique. Au XIIIe siècle, François d’Assise (canonisé par la suite) parlait aux oiseaux ; au XXIe siècle, celui qui prétend s’en inspirer ne comprend pas leur langage et ne connaît rien à leurs mœurs. Ni à ceux des hommes d’ailleurs, mais c’est un autre sujet.

Mais s’il a promis de se retenir côté lâchage de colombes, François s’est montré dans la semaine accompagné d’un autre volatile : un perroquet qu’il a baptisé Amore…

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Mon Dieu ! Un perroquet… Pour la survie en milieu urbain, je ne suis pas sûr que ce soit plus adapté que la colombe. Et question symbole, ce n’est pas terrible non plus, dans une organisation qui radote et rabâche.

(Quant à la dernière image, elle n’a qu’un lointain rapport avec ce qui précède… Je la mets juste pour ne pas avoir à faire un troisième billet vaticanesque la semaine prochaine… Et pour une image de une pas trop traumatisante.)

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(photos : Alberto Pizzoli, Gregorio Borgia, Claudi Peri, Alessandro Bianchi, DR)

Après avoir tenté de vous trouver une version sous-titrée de Uccellacci e uccellini (Des oiseaux petits et gros), un film de Pier Paolo Pasolini avec Totò qui collait si bien avec le sujet du jour, j’ai renoncé. Et de toutes façons, ce n’est pas jour de supplément vidéo…

Voici donc une mosaïque, non pas de reprises mais de quelques chansons ornithologiques qui, je l’espère, vous raviront…

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Avec par ordre chronologique :

  1. Maria Callas en 1962 dans L’Amour est un oiseau rebelle (extrait de Carmen de Georges Bizet, 1875)
  2. Julie Andrews doublée par Eliane Thibault Pour nourrir les petits oiseaux dans Mary Poppins, dont j’ai été amoureux avant Petula Clark et Marie Laforêt (bref, le film est de 1964)
  3. Gilbert Bécaud et Le Petit oiseau de toutes les couleurs (1966)
  4. Bruno Polius (futur leader des Poppys), interprétant L’Oiseau, au générique de Sébastien parmi les hommes (1968)
  5. Sylvie Vartan, à peine perturbée par Romain Bouteille et plus troublée par Johnny Halliday : L’Oiseau (1968)
  6. Michel Polnareff, numéro 6 (mais non, je suis un homme libre !) chez Guy Lux avec Tous les bateaux, tous les oiseaux (1969)
  7. Michel Fugain qui Fait comme l’oiseau avec son Big Bazar (1972)
  8. Pierre Perret ouvrant La Cage aux oiseaux (1974)
  9. Et bien sûr Myriam Lopes Elmosnino, alias Marie Myriam, dont on nous rebat chaque année les oreilles avec sa victoire à l’Eurovision avec L’Oiseau et l’enfant (1977)

Je ne sais pas vous, mais moi je me suis offert un bon moment à préparer cette série…

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