Ça ira mieux demain ?

Article : Ça ira mieux demain ?
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25 mars 2014

Ça ira mieux demain ?

Mine de rien, ce billet est le 1830e publié sur abcdetc depuis que ce blougui a choisi de tourner son regard vers le monde.

Et hier soir, au moment de le rédiger : la panne !

Non pas que la centrale nucléaire qui alimente mon ordinateur ait été victime d’un accident au moment où des dizaines de chefs d’état et de gouvernement s’apprêtaient à se réunir à La Haye pour un Sommet sur la sécurité nucléaire. Ce qui m’aurait fait au passage un bon angle pour traiter le sujet.

Pas non plus de panne d’ordinateur, malgré l’ancienneté de mon appareil (5 ans, vous pensez) programmé par son fabricant pour une obsolescence dont il ne m’a pas donné l’échéance au moment d’empocher mon chèque.

Pas plus qu’une panne d’Internet, comme en connaissent les Turcs, privés de Twitter par leur Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, désavoué par le Président Abdullah Gül … sur son compte Twitter.

Pas vraiment une panne d’actualité, avec le lot quotidien de catastrophes, d’attentats, de manifestations, de guerre, de petits événements spectaculaires sans importance, de discours mis en scène, de petites phrases éphémères, d’images en pagaille.

Pas même une panne de radar comme ceux qui ont fini par retrouver le vol MH 370 quelque part au fin fond de l’Océan Indien.

Juste une panne d’inspiration et un peu de paresse pour aller compter les bombes nucléaires dans le monde, les condamnés à mort en Égypte ou les manifestants en Turquie pour soutenir le Premier ministre Erdogan. Supporters qui n’ont pas dû être mobilisés par Twitter, comme quoi il y a une vie sociale possible en dehors des réseaux éponymes.

Une impression de déjà vu, de déjà dit, de ressassement, de routine d’un monde en accéléré de sa folie insensée.

Un effet de la vieillesse, du printemps, des élections dans mon pays peut être, des particules fines, du mal de dent, du manque de sommeil, de la désillusion et des illusions qui tardent à renaître, d’un impondérable qui passait par là et que je n’ai pas vu venir.

Un ange peut être, dont je n’ai pas su traduire le silence.

J’ai donc ouvert sur mon ordinateur le dossier aux photos accumulées, dont la plupart ont jauni en quelques jours, dépassées par l’actualité qu’elles illustraient. Et j’y ai trouvé une photo encore rouge. Non pas du sang qui coule encore tellement. Juste du rouge de fête d’une eau colorée pour la holī, où se baignait un jeune Indien, à Dauji, 200 kilomètres environ au sud de Delhi, il y a tout juste une semaine.

holi

J’y ai plongé mon regard et je vous propose d’y plonger le vôtre. En répétant comme un mantra l’une des devises de ce blougui :

Quand tu ne trouves pas l’inspiration, tourne-toi vers l’Inde.

Je souhaite aussi au monde d’aller mieux demain.

(photo : Rajesh Kumar Singh)

Ce qui change et ce qui reste. Des devises en mantra aux démentis de la vie.

En proposant, il y a un peu plus de trois ans, 9 version d’Avec le temps toutes reprises par le même Léo Ferré, je pensais qu’aucune autre interprétation parmi les 156 recensés alors ne pouvait rivaliser avec l’originale et ses déclinaisons par son auteur.

Et puis hier soir, après l’errance de la recherche photographique et en cherchant une reprise d’India Song pour garder la tonalité indienne de ce billet, je suis tombé sur cette épure par Youn Sun Nah. Une véritable réinterprétation qui témoigne qu’il arrive vraiment que parfois même l’impossible n’existe plus…

[youtube Iufyc-3kTlc 600 338]

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Commentaires

Serge
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je te propose aussi ce compositeur brésilien que j'ai decouvert récemment... pour un prochain billet ici, peut être?
https://www.youtube.com/watch?v=06LikaxV5Q4