4 avril 2014

C’est beau là Ebola ?

Ce pourrait être une photo d’une installation artistique, comme j’en croise régulièrement en cherchant les images du jour sur Internet.

installation-ebola

Mais ces gants, ces bottes et autres vêtements médicaux mis à sécher au soleil de Guekedou en Guinée, ne sont que l’œuvre indirecte d’Ebola.

Un virus qui provoque une fièvre hémorragique, mortelle dans 50 à 90 % des cas, contre laquelle il n’existe aucun traitement ni vaccin. Juste quelques mesures préventives individuelles et collectives au niveau des services de soins. Comme de bien laver les gants, les bottes et les vêtements.

Originaire du Zaïre, devenu depuis République démocratique du Congo, Ebola tire son nom de la rivière qui arrose la ville de Yambuku, où il fut identifié en 1976.

Même si le nombre de ses victimes en 38 années est faible (1600 morts selon l’OMS à comparer aux 6270.000 morts annuels du paludisme) tout autant que son risque de transmission, Ebola provoque une réelle panique lors de ses voyages (à dos de chauve-souris?)

En Guinée, où 134 cas suspects de fièvre hémorragique virale dont 84 décès ont été recensés depuis le début de l’année, les fantasmes le disputent à la paranoïa, comme le raconte si bien mon confrère blogueur Alimou Sow. Au Liberia ou en Sierra Leone où d’autres cas sont suspectés. Au Sénégal où, après avoir suspendu le marché de Diaobé sur lequel se retrouvent chaque semaine des milliers de personnes des pays voisins, les autorités ont fermé leur frontière avec la Guinée. En Côte d’Ivoire, où l’on est passé en mode vigilance. Au Niger, où l’on prépare à faire face à la menace épidémique. Au Mali, au Maroc, en Arabie saoudite qui suspend l’octroi de visas pour les Guinéens ou les Libériens… Ebola a même effrayé les Canadiens et commence à inquiéter la France

Il n’y a pas que les migrants humains qui font peur.

(photo : Seyllou)

La musique du jour a été enregistrée sur un autre marché africain, à Accra au Ghana.

Née en Suisse d’un père ghanéen et d’une mère suissesse, Joy Frempong vit aujourd’hui à Berlin où elle chante en anglais, d’une voix soul ou jazzy, sur les rythmes électro teintés d’ambiance de rue africaine proposés par son compère, batteur-percussionniste et producteur, Lleluja-Ha. Leur duo, Oy, vient de sortir un nouveau disque, No Problem Saloon, avant de partir pour une tournée qui, de la Suisse au Canada, passera par l’Espagne, l’Angleterre ou, le 18 juillet prochain, … Besançon, la ville d’où j’ai migré.

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Commentaires

DEBELLAHI
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Sans la force de l'espoir, tout ferait peur dans ce monde de tares, d'inégalités, et d'injustices.